Soirée du 5 octobre – “Société civile, partis politiques : comment faire gagner la gauche ?”

C’était le titre de notre soirée du samedi 5 octobre 2024 à Paris, à l’occasion de la sortie du livre récit de la Primaire Populaire “Quand les citoyen·nes veulent faire gagner la gauche”. Une centaine de personnes étaient réunies autour des 4 co-rédacteur·ices : une soirée placée sous le signe de l’espoir et de la remobilisation !

(de gauche à droite) Robin Le Priol, Floraine Jullian, Victor Grezes, Coline Serra

Après 2 ans d’écriture collective, l’ancienne équipe de la Primaire Populaire sortait officiellement le 5 octobre 2024, le livre bilan de la Primaire Populaire “Quand les citoyen·nes veulent faire gagner la gauche”. Cet ouvrage collectif, co-écrit à partir de plus de 20 000 contributions, retrace l’expérience d’un collectif de citoyen·nes engagé·es qui a rassemblé près de 500 000 personnes à l’occasion de la plus grande primaire citoyenne jamais organisée et qui s’était donné pour ambition de désigner une candidature unique pour la gauche à la présidentielle de 2022.

Ce projet collectif, piloté par 4 des acteur·ices de la Primaire Populaire de 2022, Victor Grezes, Floraine Jullian, Robin Le Priol et Coline Serra, a permis de dresser un bilan honnête et sans complaisance de cette aventure citoyenne hors du commun. 

Pendant la soirée, nos 4 co-auteur·ices ont pu revenir sur le processus collectif de rédaction du livre, et ce qui l’a motivé, comme l’explique ici Victor Grezes : 

“Pourquoi avoir écrit ce livre ? L’idée pour nous était de
– Laisser une trace : documenter cette expérience pour en tirer des leçons, qu’il s’agisse de nos réussites ou de nos échecs.
– Partager nos apprentissages : transmettre ce que nous avons appris, pour inspirer d’autres initiatives citoyennes dans le futur et faire mieux. Rétablir quelques vérités aussi. 
– Témoigner d’un moment clé : ce livre témoignage / mémoire montre comment un mouvement citoyen a tenté de bousculer les partis politiques traditionnels pour les faire gagner”

Après un temps d’échanges et de débats, ils et elles ont pu partager quelques enseignements tirés de l’aventure Primaire Populaire, et notamment ceux concernant le rapport de force vis à vis des partis : 

“Naïvement, on pensait que le simple fait de rassembler des citoyens suffirait à convaincre les partis. On a vite compris que ce ne serait pas suffisant pour être entendus.. Ça a été un tournant dans notre approche, et il a fallu nous adapter en permanence pour essayer d’être pris au sérieux.” – Floraine Jullian

Coline Serra a elle souligné le succès de la mobilisation citoyenne : 

“Nous avons réussi à mobiliser plus de 500 000 personnes. C’est plus que l’ensemble des adhérents des partis de gauche réunis à l’époque. Cela prouve que les initiatives citoyennes peuvent être une vraie force et jouer un rôle majeur. Et elles vont le faire plus que jamais dans les prochains mois pour combler un immense vide laissé par la crise démocratique et politique dans laquelle nous sommes plongé·es.” Coline Serra. 

Et Victor Grezes a insisté sur les enjeux de gestion du pouvoir et du contre-pouvoir en interne.

“On a aussi appris sur nous-mêmes. La concentration du pouvoir et la surcharge de travail ont indéniablement affecté notre efficacité. Mettre en place des contre-pouvoirs dans ce genre de mouvement est crucial pour éviter de reproduire les erreurs et nous l’analysons dans le livre. »

Enfin nos intervenant·es ont pu partager les actualités du mouvement citoyen, alors en pleine Assemblée Générale.
Pendant les législatives anticipées de juin 2024, la société civile a pu démontrer que sa mobilisation en soutien au Nouveau Front Populaire avait été un facteur clé de la victoire. 
Aujourd’hui la relation avec les partis n’est plus la même qu’en 2021 : le dialogue est établi, les coopérations fusent. 

Le regard tourné vers 2026, les élections municipales, et 2027, la prochaine présidentielle, le mouvement dorénavant appelé Victoires Populaires compte bien avoir de l’impact sur les prochains scrutins en agissant dès maintenant sur le terrain.

D’ailleurs, une grande campagne de lutte contre l’abstention, et notamment de lutte contre la mal-inscription électorale, a été annoncée ce soir-là. 

La suite est à écrire.